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Charpente d’une maison acadienne :
les techniques
 
La déportation de 1755 a transformé le peuple acadien d’un groupe prospère à une société de survivance.
 
Les premières maisons (fondation du village de GD en 1788) en sont le reflet.
Ce sont des abris rudimentaires, construits à la hâte puisqu’on est souvent déplacé.
 
Vers les 1800, une quinzaine de familles habitent quand même Gédaïque (ancien nom de Grande-Digue).
Vers 1820-1830, on construit de façon plus durable. Ce sont des maisons de bois, qu’on aura abattu sur sa  terre.
 

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A noter : On a très peu de maisons en pierre à cette époque contrairement au Québec à la même époque.
 
La maison Gagnon offre une perspective sur les techniques de construction du temps.
 
Avant l’arrivée des moulins à scie, les bâtiments sont des constructions à charpente équarrie.
Les murs extérieurs « pièce sur pièce » sont faits de madriers équarris à la hache.
On peut les déposer pièce sur pièce et faire les coins au moyen d’un assemblage à queue d’aronde ou encore « en coulisse » où des tenons à chaque bout de la pièce sont insérés dans des entailles et solidifiés par une cheville      

Queue d'arronde

Tenon, mortaise et cheville

​A noter : aucun clou n’est utilisé dans cette charpente.
 
La maison de charpente acadienne en H
 
            La maison de charpente acadienne est particulière
            en ce que le carré de la maison est composé d’une
   série d’assemblages en  forme de H        
Ainsi, le toit ne repose pas directement sur le carré mais sur des poteaux qui dépassent d’à peu près un mètre.
On gagne de l’espace…
 
Construction moderne où le toit repose sur le carré

​Détails d’une charpente en H
Au numéro 17, on voit l’espace créé entre le carré et la toiture
Cette technique assez rare se trouve chez deux groupes ethniques soit les descendants des colons hollandais dans la région de la rivière Hudson (état de New York) et chez les Acadiens des maritimes.
On ne connaît pas l’origine ni la raison exacte de cette construction unique.
Toutefois on réalise certains avantages tels que gagner 1 mètre d’espace au grenier qui servirait de rangement, ou d’un endroit où on peut incérer une couchette d’enfant.
 
Au fur et à mesure, on développe l’usage de clous, permettant d’attacher des planches qui auront été sciées dans des moulins locaux.  Ces moulins sont installés sur des cours d’eau aux alentours des années 1840. (D’ailleurs sur la route 530, on a un lieu-dit qui s’appelle le pont du moulin).
Pour leur part, les clous seront fabriqués dans des forges attenantes aux maison; le matériel provenant probablement des états de la Nouvelle-Angleterre.  Ces clous sont remarquables par leur forme carrée.
Une autre particularité des maisons de cette époque, c’est la hauteur des plafonds : entre 6.5 et 7 pieds…Des plafonds bas, permettaient de garder la chaleur et on dit également, que les Acadiens étaient de plus petite taille de de nos jours. 
La pauvreté et la misère avaient paraît-il taxé la santé de nos aïeux.